Voila, la période estivale touche à sa fin. J’ai vu 2 fois 3 jours de soleil, et on est déjà en septembre ! Il fait tellement moche ici que je ne suis plus bronzée, comme j’ai un gosse en bas âge les vacances ne m’ont pas reposée, les fringues des valises sont à peine lavées, et le p’tit a ramené tellement de sable dans ses affaires que je pourrais recréer le remblais de La Baule en entier.
Alors oui on a eu des vacances, on s’est même plutôt bien débrouillés. On a réussi à faire tenir le p’tit pendant 11h de route, entre gâteaux au chocolat, dessin animé et promesse de coloriage à l’arrivée. On a brisé la routine, à chercher un peu d’intimité dans 18m carrés, le lit parapluie collé à nos pieds. On a survécu à l’épreuve de la plage, avec le sac gros comme trois arrondissements Parisiens. Le parasol à planter, la crème 50 à étaler alors que ton gosse est déjà ensablé, les brassards trop serrés impossibles à enfiler, son envie de faire caca 10mn après être arrivés… J’ai quand même réussi à me coucher sur ma serviette et à me relever ! Bon pas toute seule, faut pas pousser. Mais, j’ai du oublier toute dignité, compter jusqu’à trois pour qu’on me tire les bras, les jambes écartées pour assurer ma stabilité.
Par contre depuis qu’on est rentrés, Evelyne Dhéliat doit être fâchée, pas foutue de nous refourguer deux jours de rang d’ensoleillement… J’ai travaillé mon bronzage sur ventre vergeturé pour rien. Mon teint de naïade s’est déjà fait la malle.
Après avoir vendu un rein pour payer nos vacances, j’ai du vendre l’autre quand je suis allé acheter les fournitures de la rentrée. Le p’tit était méga relou, enfermé dans la maison vu que le jardin était plein de boue, et l’imminence de la rentrée nous a tous chamboulés (enfin surtout moi…). Tu comprends j’ai accouché y’a pas longtemps, c’est pas possible qu’il soit déjà si grand ?! Il va apprendre des trucs sans moi, manger autre chose que ce que je lui prépare, et adorer sa nouvelle maitresse super douce et bien gaulée. Je sens qu’il va bientôt m’annoncer qu’elle est plus belle que moi… Ce jour là, j’envisagerai de me pendre avec le pyjama qu’il portait à sa naissance et que j’ai gardé sous mon oreiller.
Ce matin il était tout content d’aller dans sa nouvelle classe, son sac à dos moche sur les épaules. Il a dit bonjour à la maitresse (je crois qu’il est amoureux d’elle), il s’est assis et a joué. Quand il a fallu qu’on parte, il a eu l’œil humide (moi aussi), on lui a fait un gros câlin et on a filé (et j’ai chialé) (mais j’étais de dos, ça compte pas). Il nous a fait coucou à travers la vitre, dans les bras de la maitresse (je crois qu’il est amoureux d’elle). On est rentré, comme deux cons. On attendait qu’une chose, c’était de retourner le chercher (et moi de savoir si je lui avais manqué). Visiblement non. Il était ravi, il a dit au revoir à la maitresse (je crois qu’il est amoureux d’elle) et il nous a dit qu’il avait hâte d’y retourner…
Voilà, c’est la rentrée. L’été est presque terminé, je vais devoir ressortir mes bottes que je ne pourrais pas enfiler vu que je ne peux plus me pencher. J’me voile pas la face, rester en tongs et le cul à l’air pour une question de confort jusqu’à début novembre va faire désordre… Surtout pour déposer mon fils à la maitresse.. (D’ailleurs je crois qu’il est amoureux d’elle, je vous l’ai dit ou pas ?!).
Histoire de lin et 3 fois rien 